2022
Quelle stratégie pour les arcades et surfaces de vente ?
Ces dernières années, les actifs immobiliers ont vu leur valeur monter en flèche, le marché de la location de surface de vente de détail - qui stagnait avant la pandémie - s'est effondré pendant la crise sanitaire de 2020.
Dès la fin des années 2000, confrontés à un choix plus large, moins cher et plus complet d'articles, les consommateurs avaient déjà, en majorité, adopté le commerce en ligne pour, au moins, une partie de leurs achats.
Ces habitudes étaient consolidées bien avant la pandémie de 2020 et les entreprises évoluaient simultanément dans le monde numérique et physique, à l’instar du géant Amazon qui ouvrait des magasins physiques aux USA.
Lorsque les fermetures de 2020 et 2021 ont frappé tous les secteurs de la vente au détail, les consommateurs eurent recours aux achats en ligne par nécessité, laissant les détaillants face à la désertification des centres-villes.
Dans un paysage post-pandémique commercial contrasté, l'innovation numérique et les nouvelles technologies jouent un rôle déterminant dans l'évolution constante de la demande, mais la définition des besoins des détaillants en matière de magasins physiques est aujourd'hui plus hasardeuse et repose sur bien plus que les trois fameux critères : emplacement, emplacement, emplacement.
Afin d'attirer à nouveau les clients dans les magasins, les détaillants ont fortement investi dans l'aspect expérientiel du shopping ; en conséquence, les mélanges de concepts et les pivots commerciaux sont devenus la norme dans le monde du commerce de détail.
Cependant, le contexte inflationniste de 2022, les pénuries de main-d'œuvre et d’approvisionnement auxquelles toutes les industries sont confrontées ont ralenti les stratégies d'expansion ; les emplacements sont soigneusement sélectionnés, les agencements maximisent l'espace et les contrats sont renégociés.
À ces aspects immobiliers et économiques s’ajoutent des perspectives urbanistiques qui sont souvent négligées ; dans la mesure où, pour amener de la vie au centre des villes, ces derniers doivent être des lieux de consommation, de services, de divertissement et de culture.
Partant de ce constat, une mixité intéressante de détaillants permet de rendre un quartier plus dynamique, augmentant sa fréquentation et son attractivité ; ainsi dépassant l’intérêt du gain économique, l’amélioration de l’offre marchande revêt une dimension sociale et urbaine. En Suisse le quartier du Flon à Lausanne et l’Europaallee à Zurich sont des quartiers qui se sont transformés et développés pour devenir des lieux dynamiques et porteurs de tendances où se regroupent services, commerces, lieux de travail et loisirs.
Lorsqu’il s’agit de freiner son expansion en Suisse Romande, il est parfois facile de s’arrêter aux obstacles évidents : faible profondeur de marché, coût de la vie élevé, sècheresse du marché immobilier, petite capacité d’expansion, etc.
Ce n’est pas l’optique de la plupart des détaillants qui voient dans le marché suisse une santé économique qui se reflète dans les habitudes de consommation de ses habitants, poursuivant ou initiant leurs stratégies d’expansion en Suisse.
Afin de soutenir l’équipe de Représentation Locataire et Propriétaire de SPGI, Virginia Panetti a rejoint l’équipe en 2021 axant son travail sur le développement du service « Retail » en Suisse romande.
Depuis qu’elle a rejoint l’équipe SPGI, Virginia a installé plusieurs enseignes de restauration, des boutiques de prêt-à-porter et des prestataires de services dans le cadre de mandats propriétaires et représenté les intérêts de plusieurs clients internationaux auprès de bailleurs tiers.
Références :
https://retail-insider.com/retail-insider/2022/06/retail-leasing-fundamentals-improve-in-toronto-as-supply-tightens-report/
https://www.cushmanwakefield.com/en/united-states/insights/webcast-series-why-digitally-native-brands-are-going-back-to-brick-and-mortar
https://www.lemoniteur.fr/article/urbanisme-les-dark-stores-perdent-le-match-face-aux-collectivites-locales.2220652
